« NESSUN DOLORE » POUR LA CASAPOUND

« Nessun Dolore », justement surnommé « le roman de la Casapound », est paru en
français il y a déjà plus d’un an, mais nous n’avions pas eu encore l’occasion de le lire. C’est maintenant chose faite, et voici ce que nous en avons retenu.
Ecrit par Domenico Di Tullio, l’avocat de CPI (Casapound Italia, structure d’action politique, sociale et culturelle de la Droite radicale italienne
maintenant bien connue de ceux qui nous lisent), ce petit roman se lit très vite, tant il tient son lecteur en haleine. Il est rédigé dans un style moderne, au fil de la plume, et est construit
autour d’une quinzaine de chapitres constituant autant d’allers et retours dans le temps, cette façon de faire pouvant au départ déconcerter un lecteur qui s’y retrouvera finalement assez
vite.
La plupart des grands moments et activités de la Casapound sont évoqués dans l’ouvrage, qu’il s’agisse du squat de la via Napoleone III, la première en date
de ces « occupations non conformes » destinées à reloger les Italiens jetés à la rue, de la naissance du groupe de rock identitaire ZetaZeroAlfa (ZZA) et de ses fabuleux concerts dans
une gigantesque gare désaffectée de Rome, de l’aide apportée au peuple Karen (en lutte depuis des décennies, comme le peuple palestinien, pour obtenir le respect de ses droits), ou encore de la
naissance du Blocco Studentesco, le syndicat ouvertement fasciste créé dans la mouvance de CPI et qui s’est si bien développé qu’il est aujourd’hui, après les dernières élections universitaires,
le premier syndicat des étudiants romains.
CPI ET BLOCCO, À L’AVANT-GARDE DE LA RENAISSANCE EUROPÉENNE
En ce qui concerne le Blocco Studentesco, on signalera que l’un des derniers chapitres est consacré aux violents incidents de la piazza Navona, où, le 29
octobre 2008, les étudiants fascistes affrontèrent courageusement un détachement communiste très nettement supérieur en nombre et manifestement jaloux du succès du « Blocco » auprès des
étudiants romains (le livre mentionne les allers et retours, entre les deux groupes antagonistes, d’une étudiante de Gauche ayant des amis dans les deux camps et souhaitant éviter leur
affrontement : est-ce la jeune fille blonde aux bras nus que l’on peut voir dans la vidéo ci-dessous et qui, avant l’assaut des communistes, étend les bras devant ceux-ci en cherchant,
semble-t-il, à les retenir ?).
Le titre « Nessun Dolore », littéralement « Aucune Douleur », peut laisser dubitatif au premier abord. Mais ce titre peut se justifier
de deux façons. La première est qu’il est emprunté à une chanson du groupe ZZA, dont le chef, rappelons-le, n’est autre que le charismatique Gianluca Iannone, c’est-à-dire le principal animateur
de la Casapound (on peut le voir sur la photo ci-dessus, en tête d’une manifestation de CPI et du Blocco ; cette manifestation se déroulait à Bolzano, ce qui explique que l’une des
banderoles soit rédigée en allemand), dont Gabriele Adinolfi, que nous avons déjà présenté à nos lecteurs (cf. notre article du 27 juillet 2012), est l’idéologue incontesté.
Quant à la seconde justification du titre, elle est d’ordre spirituel et repose sur la conviction qu’« aucune douleur » ne peut atteindre vraiment
celui qui s’est placé dans une orientation correcte pour affronter les aléas de la vie. Voilà une conviction d’inspiration « traditionnelle » qui devrait emporter l’adhésion de tous les
lecteurs attentifs de Julius Evola.
Mais, rappelons-le, « Nessun Dolore » est d’abord un roman et se lit comme tel, un roman qui est avant tout centré sur la rencontre et la
camaraderie militante de deux jeunes membres du Blocco, l’un d’origine prolétarienne et l’autre issu d’un milieu bourgeois. Ce sont les aventures et mésaventures de ces deux jeunes militants qui
donnent au roman sa trame, son unité et son rythme, mais aussi et surtout son enracinement dans la réalité italienne d’ aujourd’hui, une réalité où l’on sent poindre les éléments de la
renaissance européenne de demain.
ForumSi
PS 1 :
Comme nos lecteurs l’ont compris, nous avons beaucoup apprécié « Nessun Dolore ». Nous ne formulerons qu’une critique, portant sur ce passage,
vers la fin de l’ouvrage, où l’un des protagonistes parle de l’ « homosexualité » de Brasillach comme d’une évidence. Or, cette soi-disant « évidence » nous paraît
totalement douteuse. En effet, rien dans l’œuvre de Brasillach, pas plus que dans ce que l’on connaît de sa vie, ne peut permettre d’affirmer que l’intéressé était homosexuel. Et s’il l’était, ce
qui reste à prouver, ce n’était certainement pas pour en faire le centre de sa vie, ni pour en tirer argument en faveur de revendications comme celles que l’on peut voir et entendre
aujourd’hui : imagine-t-on, en effet, Brasillach militer pour le mariage des homosexuels, la PMA au bénéfice des couples de lesbiennes, ou la prétendue « gestation pour
autrui » ? Bien évidemment non, car, eût-il vécu de nos jours, il était trop respectueux de l’ordre traditionnel européen, c’est-à-dire de la Tradition tout court, pour accorder le
moindre intérêt à de pareilles inepties ! Alors, à quoi bon parler d’une soi-disant « homosexualité » de Brasillach dans ce petit livre, par ailleurs excellent ?
PS 2 :
« Nessun Dolore » peut être commandé aux éditions AUDA ISARN : BP 90 825 à 31 008 TOULOUSE Cedex 6.
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article